Randonnées en France : sur les traces des hérétiques et des saints

Dans le pays cathare français, les randonneurs retracent une foi médiévale perdue le long des ruines du château où les incendies de l’Inquisition ont autrefois fait rage, l’auteur Glen Craney fait une randonnée dans la belle région du Languedoc-Roussillon et découvre des villages pittoresques, des histoires mystérieuses et la beauté de l’Occitanie …

Peut-être, mais la confiance du saint dans la cure de promenade aurait sûrement été mise à l’épreuve s’il avait boursouflé ses semelles sur les causses crayeux et les sommets enveloppés du sud-ouest de la France. Dans la charmante région autrefois connue sous le nom d’Occitanie, les randonneurs qui aiment remonter le temps trouvent une alternative enrichissante au populaire Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne. Pourtant, beaucoup reviennent de leurs randonnées à travers cette terre romantique des troubadours et du Saint Graal encore troublés par la question qui les a attirés en premier lieu : pourquoi, au 13ᵉ siècle.

Une expérience unique

Dans l’espoir de profiter de la renaissance moderne des pèlerinages médiévaux, les responsables du tourisme français encouragent désormais les randonneurs à venir chercher les réponses à cette question et aux nombreuses autres qui tourbillonnent autour d’un groupe disparu de végétariens ascétiques appelés Cathares, ou les purs. Condamnés comme hérétiques, les Cathares rejetaient l’autorité de Rome et croyaient à la réincarnation au lieu de l’enfer. Ils voyaient le monde comme un champ de bataille entre un Dieu bienveillant de la Lumière et un démiurge maléfique qui conspirait avec la papauté pour emprisonner les âmes dans la chair.

Voicic ce que sont les cathares :

Lorsque les comtes de Toulouse et d’autres nobles occitans ont essayé de protéger ces dissidents religieux de l’anéantissement, l’Église et les rois de France les ont martelés d’une brutale guerre de terreur et ont volé leurs domaines pendant la tristement célèbre croisade des Albigeois. Aujourd’hui, les descendants farouchement indépendants de ces martyrs occitans restent fiers de leur héritage rebelle. Certains gardent même vivant le souvenir de la persécution en lisant, le soir du Nouvel An, la bulle papale qui condamnait leurs ancêtres à être chassés comme des loups.

Les randonneurs y trouvent leur bonheur

Les routards qui se rendent désormais en nombre croissant dans les vertigineuses ruines cathares devraient au moins être reconnaissants de ne pas avoir à se faufiler dans des forêts dangereuses la nuit comme l’ont fait les fugitifs affamés il y a huit cents ans. Au lieu de cela, ils peuvent profiter du Sentier Cathare bien balisé (« Chemin »), une artère de sentiers entretenue qui s’étend sur 240 km de la côte méditerranéenne jusqu’à la ville de Foix, couronnée par le château.

Aujourd’hui, quelques pierres des fondations d’origine qui ont été témoins de ces horreurs peuvent être vues dans la cathédrale reconstruite de Sainte Nazaire. Le Béziers moderne reste un peu débraillé et roussi sur les bords, donnant l’impression de ne jamais s’être complètement remis de la trahison de Rome. La vieille Occitanie est parsemée de villages ravagés par Simon de Montfort, le chevalier catholique le plus dévoué à tuer en l’honneur de Dieu. Les habitants modernes du Languedoc maudissent encore le souvenir de ce commandant impitoyable qui a arraché les yeux des prisonniers et jeté des femmes dans des puits.

Alicia L.

Randonneuse dans l'âme, j'aime les grands espaces, la nature, la montagne ... J'essaie de vous transmettre un peu de ma passion dans mes articles et vous faire découvrir des coins vraiment sympas :)

Voir tous les articles de Alicia L. →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *