La vie se déroule par cycles. L’hiver apporte de la neige et des cultures de couverture résistantes. L’été chante les produits riches et les après-midi paresseux. Ce cycle naturel rythme de nombreuses exploitations agricoles du massif du Vercors, où l’agriculture biologique tient une place de choix. L’été est traditionnellement la saison des récoltes, et les longues journées signifient plus de temps pour découvrir un côté plus ensoleillé des montagnes, où l’air est chaud, tout comme l’accueil.
Le Vercors, une citadelle de calcaire à la lisière des Alpes françaises, à cheval sur l’Isère et de la Drôme départements. Un jour d’été, l’odeur du pin imprègne l’air de la région des Quatre Montagnes. Plus au sud, le Diois se fond dans la Provence avec des champs de lavande et de tournesol. Parsemant tout le plateau, des panneaux jaune moutarde tout au long des routes orientent les visiteurs vers l’une ou l’autre des 49 Fermes du Vercors.
Une cabane des les arbres
Plus au sud, sur le chemin de la Ferme du Pescher dans la Drôme, les épaisses forêts d’épicéas de l’Isère laissent peu à peu place à quelques pins maritimes. Des maisons de pierre beige aux toits de terre cuite commencent à ponctuer le paysage, remplaçant les toits de schiste d’acier plus au nord. Le soleil qui vient de se coucher colore les petites maisons de teintes ocres et orangées qui rappellent les contes de Marcel Pagnol.
Voici ce qui vous attend dans cette région :
Florence Réty dirige la Ferme du Pescher, dans le Parc Naturel Régional du Vercors, avec son compagnon Olivier Hutter et une petite équipe de cohortes. Cela ne peut pas être un travail facile. En plus de s’occuper d’une cinquantaine de chèvres et de cultiver toutes sortes de fruits et légumes, la famille veille au bien-être de ses hôtes. Dans sa propre arrière-cour, elle a une yourte importée directement de Mongolie, un petit chalet, une cabane dans les arbres de haut vol et deux roulottes tziganes.
Être à la hauteur du label
À La Ferme du Pescher, une cabane rustique sert de boutique où vous pourrez acheter des produits frais de la ferme. Une petite tirelire sans pilote remplace la caisse enregistreuse bip-scan ; les prix sont affichés et on fait confiance à chaque invité pour payer ce qu’il prend. Et quand la nature appelle, il y a même une dépendance en rondins avec des toilettes à compost. Personne n’a jamais dit que passer au bio était un pique-nique.
En fait, passer au bio peut être tout un défi pour les agriculteurs français. Le label français AB – Agriculture Biologique, interdit les organismes génétiquement modifiés. Il interdit de donner aux animaux autre chose que des aliments biologiques. Les agriculteurs doivent s’appuyer sur des mesures préventives comme travailler avec des races adaptées à leurs régions, éviter de surpeupler les terres et limiter tout type de traitement au strict minimum. Les inspecteurs effectuent des visites au moins une fois par an à partir du moment où les agriculteurs déclarent leur intention de travailler en bio. Après une période de conversion de deux à trois ans, les sols et les animaux peuvent enfin être déclarés suffisamment purs pour être certifiés pour le label AB.